Un réformiste se retire des élections iraniennes le dernier jour de la campagne


TEHERAN, Iran (AP) – Le seul candidat réformiste à la prochaine élection présidentielle iranienne a abandonné la course mercredi le dernier jour de la campagne, ont rapporté les médias officiels, essayant probablement d’augmenter les chances d’un candidat modéré.

Mohsen Mehralizadeh, 64 ans, a démissionné dans une lettre adressée au ministère iranien de l’Intérieur, qui organise les élections en République islamique, a rapporté l’agence de presse officielle IRNA. De tels abandons sont courants lors des élections présidentielles iraniennes afin d’augmenter les chances de candidats similaires.

Le départ de Mehralizadeh stimulera probablement l’ancien chef de la Banque centrale, Abdolnasser Hemmati, qui s’est présenté en tant que modéré et en tant que remplaçant du président Hassan Rouhani, dont le mandat est limité à se représenter.

Mehralizadeh a été gouverneur dans deux provinces iraniennes, vice-président chargé de l’éducation physique sous le président réformiste Mohammad Khatami et adjoint à l’Organisation de l’énergie atomique d’Iran, qui gère le programme nucléaire civil du pays. Il est arrivé à la dernière place des élections iraniennes de 2005, mais s’est vu interdire de se présenter en 2015.

L’annonce mercredi laisse six candidats en lice. Les sondages et les analystes indiquent que Hemmati est à la traîne du chef de la magistrature intransigeante du pays, Ebrahim Raisi, le leader de la campagne longtemps cultivé par le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei. D’autres candidats purs et durs pourraient abandonner mercredi pour apporter leur soutien à Raisi.

En Iran, les candidats existent sur un spectre politique qui comprend largement des partisans de la ligne dure qui veulent étendre le programme nucléaire iranien et affronter le monde, des modérés qui maintiennent le statu quo et des réformistes qui veulent changer la théocratie de l’intérieur.

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